Entre océan Atlantique et des marécages, les principaux trésors de la Charente-Maritime se dévoilent lors de cheminements doux qui n’offrent pas de difficulté. De Royan à l’embouchure de la Gironde, en passant par Saujon et finir à Marennes…
De Royan à Saujon à vélo électrique
Dès le début du 19ème siècle, des célébrités et des familles bordelaises convergent en direction de Royan, nouvelle halte estivale sur la Côte de Beauté, pour goûter au calme des longues plages de sable fin. Rasée par les bombardements en 1945, Royan est entièrement reconstruite avec des ensembles résidentiels sur le front de mer, donnant sur le port de loisir et le va-et-vient de la flottille de pêche.
Un bac vogue en une demi-heure en direction de l’avancée de Grave et le Médoc aquitain, de l’autre côté de l’embouchure de la Gironde. Beaucoup plus au large, se situe le fascinant phare de Cordouan. Suivant la promenade côtière à vélo, on rejoint la motte castrale de Saint-Georges-de-Didonne, ourlée de plages et de falaises blanches. Ne soyez pas surpris de voir roses et mimosas et de traverser, en direction de l’avancée de Suzac, une forêt de type méditerranéen, car la contrée bénéficie de l’influence radieuse du Gulf Stream. Des corniches les conches rocheuses des Nonnes et de Cadet, avec leurs carrelets, ces pêcheries sur pilotis.
L’estuaire de la Gironde
À partir des falaises et les grottes de Meschers, contemplez une dernière fois l’estuaire de la Gironde, où se mêlent les eaux de la Garonne, de la Dordogne et de l’Atlantique. Un cœur naturel sauvage en perpétuelle évolution avec des îlots et des bancs de sable qui se déplacent ou disparaissent. Cap à présent sur la campagne de Semussac, en direction du château de Didonne et son remarquable arboretum. On sillonne un instant les cultures de melons primeurs et les plantations viticoles de production de cognac et de pineau des Charentes, avant d’entrer dans la modeste bourgade thermale de Saujon. Les quais du port fluvial de Ribérou sont désormais dévolus à la navigation de loisir.
De Saujon à Marennes
Étangs, viviers et anciens des marécages salants morcellent à perte de vue des prairies humides. Sur la droite, on aperçoit le donjon perché de Broue. Le circuit traverse des bourgs pittoresques, ou transparait le look architectural de la Saintonge. Une myriade de chenaux dessert une multitude de cabanes ostréicoles jouxtant les claires, où s’affinent les huîtres. Le bassin de Marennes-Oléron compte 3 000 ha de squares utilisés par 2 milliers d’entreprises. La marée basse fait dénicher un incroyable labyrinthe de vasières bordées de roseaux.
En suivant à vélo le canal de la Seudre, qui atteint les ports des Seynes et de La Cayenne, on assiste au savant ballet des embarcations à fond plat, que l’on peut également contempler du haut des 85 m du campanile de Marennes. En raison de sa proximité du port militaire de Brouage, aujourd’hui ensablé, la ville accueille à l’époque de Richelieu des amiraux, des armateurs, des garde-côtes, des chantiers navals… Une prospérité qui perdure jusqu’au 19ème siècle, avec une magnifique collection d’hôtels particuliers et le splendide château de la Gataudière. Le tourisme et la culture de l’huitre assurent brillamment la relève, avec un espace muséal et pédagogique spécifique.